ETXERAT. Après les accidents simultanés survenus le 19 novembre, qui avaient touché sept parents et amis de prisonniers politiques basques et deux chauffeurs bénévoles qui revenaient des visites aux prisons de Huelva et Mansilla, Etxerat avait demandé que des motions contre la dispersion soient présentées dans les mairies des prisonniers et familles affectées.

Cette motion a d’abord été présentée à la mairie de Berriz, où elle a été adoptée le mercredi 21 décembre avec les votes du PNV et d’EH Bildu, et l’abstention du PSE.

Hier, 22 décembre, elle a été présentée à la mairie d’Etxarri Aranaz, où elle a également été adoptée. Le seul vote contre est venu du conseiller du PP, qui a dit textuellement « c’est exactement la même chose pour les deux (se référant à la personne accidentée, originaire d’Etxarri Aranaz, et au prisonnier politique qu’il allait visiter), qu’il dise au prisonnier à qui il rend visite ce qu’il doit faire pour être rapproché » (NDT : accepter l’offre de repentir).

Dans la matinée du 23 décembre, la même motion a été présentée à la mairie de Gasteiz. Ce texte mentionnait également le souvenir et l’hommage à Natividad Junko, victime de la dispersion, tuée dans un accident le 25 décembre 2007 sur les routes des prisons lointaines. La motion a été adoptée avec les voix du PNV, EH Bildu, Podemos et Irabazi. Le PP et le PSE ont voté contre, rappelant l’existence de la « Via Nanclares » (offre de repentir par l’État espagnol) comme solution à la situation créée par la dispersion. Lors de son tour de parole, le représentant d’Etxerat s’est adressé à ces deux groupes, en leur demandant s’ils croyaient que la dispersion viole les droits essentiels, et dans ce cas, ce qu’ils envisageaient pour surmonter cette situation, mais il n’a obtenu aucune réponse.

Etxerat remercie les groupes municipaux pour leur travail car, dans la défense des droits de toutes les personnes, ils se sont positionnés contre les violations de droits essentiels engendrées par la politique pénitentiaire actuelle. À nos yeux, les interventions du PP et du PSE ont clairement démontré le mépris de ces partis envers la vie des familles des prisonniers dispersés, leur mépris envers la souffrance causée par la dispersion et leur mépris envers les droits humains. Les forces politiques qui appuient la dispersion montrent ainsi leur volonté de continuer à utiliser les familles comme instrument de chantage.