ETXERAT. Le Parlement Européen a approuvé hier, avec 474 voix pour, 109 contre et 34 abstentions, le rapport Bergeron sur les conditions et systèmes pénitentiaires de l’Union Européenne, qui condamne l’éloignement des prisonniers parce qu’il suppose une « peine supplémentaire pour les familles ». Ce rapport qualifie également les détenus malades de « prisonniers vulnérables », et demande « une meilleure protection de leur droit à la santé ».

La loi européenne n’oblige pas les États à se conformer au rapport approuvé. Celui-ci a cependant une grande importance car il s’agit d’un premier pas sur le chemin d’une législation au niveau européen concernant les droits humains des prisonniers. Dans ce contexte, Etxerat considère que l’approbation de ce rapport va dans le sens du travail que nous menons en Europe pour surmonter le blocage des États espagnol et français, où nous dénonçons la situation que subissent les prisonniers politiques basques ainsi que leurs parents et amis, et pour continuer de faire des pas vers la fin de l’éloignement et la libération des prisonniers malades. Nous publierons dans les jours qui viennent une analyse plus complète et approfondie de cette décision.

Il faut souligner que les députés européens du PP espagnol ont été les seuls au sein du Groupe Populaire Européen à voter contre cette initiative, les autres membres de ce groupe ayant voté pour. De même, les députés de Ciudadanos et UPyD ont également voté contre alors que d’autres élus de leur groupe parlementaire (ALDE) ont approuvé le texte. Nous lançons un appel aux forces politiques, syndicales et sociales qui soutiennent l’Accord Social que nous travaillons actuellement à diffuser largement tant le contenu du rapport Bergeron que le fait qu’il ait reçu un soutien important et majoritaire au Parlement Européen.

Etxerat