Etxerat

ETXERAT (29-11-2019). Encore une année ici, à Aldapa, en ta mémoire Sara. C’est pour toi que nous sommes réuni.e.s ici à nouveau, pour maintenir la flamme de ton souvenir que nous ne laisserons jamais s’éteindre.

16 ans ont passé depuis ce jour tu n’as pas pu arriver à la prison de Valdemoro. Comme tant d’autres habitant.e.s de ce pays, comme pour toutes les familles des prisonnier.e.s, ton seul délit a été de les aimer. Et pour ce délit, pour cette preuve d’amour envers celui qui est absent, envers celui qui a besoin du lien affectif avec ceux qu’il apprécie et ceux qu’il aime, la condamnation qu’ils t’ont imposée a été la mort, loin de chez toi.

Au nom de la mémoire, et pour obtenir leur reconnaissance, c’est avec un grand sourire que nous nous rappellerons aussi de Rosa et Arantza, Jose Mari, Leo, Karmele, Iñaki et Argi, Mari Carmen, Pilar et Alfonso, Antxoni, Iñaki, Asier, Ruben et Natividad.

Justement, le travail mené pour en finir une fois pour toutes avec cette condamnation injuste a mené les familles et ami.e.s des victimes de la dispersion, entouré.e.s d’une large représentation politique et sociale, à faire samedi dernier à Gernika un pas important en faveur de la reconnaissance de ces victimes, pour mettre un terme à la souffrance des familles et mettre, enfin, un point final à l’éloignement et à la dispersion.

Nous avançons petit à petit Sara. Nous voulons rappeler aussi le pas fait il y a un an, quand la mairie d’Iruña a reconnu ta nature de victime et s’est prononcée pour la fin de la politique pénitentiaire d’exception. Ces petits pas devront en amener de grands, dans la voie de la résolution, de la paix et du vivre-ensemble.

Nous n’allons pas faire disparaître notre douleur, la douleur de l’absence. La douleur qui dure parce que les années passent et que notre situation, celle des familles et ami.e.s de prisonnier.e.s basques, est toujours la même. Nous devons donc continuer à travailler pour l’obtention de la reconnaissance des victimes de la dispersion car cela entraînera la désactivation de cette politique. De la même façon que la fin de la dispersion et de l’éloignement sera la meilleure reconnaissance de nos parents et ami.e.s victimes de cette condamnation.

Gogoan zaitugu Sara. Maite zaitugu Sara. Muxu handi bat!

Nous les voulons vivant.e.s et à la maison! 

Stop dispersion!