La délégation d'Etxerat qui s'est rendue à Bruxelles a fait un bilan très positif de ces deux journées. Une trentaine de rendez-vous ont totalement rempli l'agenda ; plus encore, la délégation a du se scinder en trois groupes pour pouvoir tous les honorer.

L'attitude de l'ensemble des eurodéputés que nous avons rencontrés a été aussi positive que constructive. En plus de leur disposition à nous écouter, ils se sont montrés prêts à travailler dans le sens du respect des droits. Parmi ces députés, la réaction la plus commune a été la surprise en apprenant que les États français et espagnol continuent d'appliquer la dispersion. Autrement dit, que dans cette Europe soi-disant civilisée, des violations de droits systématiques et planifiées ont encore lieu. Nous vivons depuis beaucoup trop longtemps sous le joug de lois qui violent sciemment les droits essentiels en vue d'objectifs politiques précis. Une loi qui fait de nous des victimes de la dispersion. C'est pour cette raison que nous revendiquons le respect de ces droits devant l'Europe.

Notre objectif était de faire connaître notre situation, de raconter directement ce que nous vivons. Parce que la dispersion n'appartient pas au passé. Parce que c'est une situation que nous continuons de subir. Pour cela, et la France et l'Espagne étant des membres de l'Union Européenne, et donc signataires de la Charte Européenne des Droits de l'Homme, nous avons demandé à l'institution de garantir le respect de ces droits. Dans ce sens, Etxerat a trouvé le soutien qu'elle recherchait.

Sans excuse ni piège dialectique ; la dispersion viole les droits essentiels, il faut mettre un terme à cette politique immédiatement.

Un mot concernant le terme de prisonnier politique :

« Il faudrait différencier deux sortes de délinquants : les politiques et ceux qu'on appelle les prisonniers de droit commun. Les premiers, que ça nous plaise ou non, ne seraient pas délinquants s'il n'y avait pas le problème politique ».

Jorge Trias Saugnier. El Pais. 2 février 2015.

Hais le délit et compatis pour le délinquant. Ex-député du Parti Populaire. Conseiller d'ABC et chroniquer pendant 40 ans, avocat et Conseiller du Ministre de la Justice en 1977 et collaborateur de la Direction de l'Administration Pénitentiaire espagnole comme Carlos García Valdés et Jesus Haddad.