ETXERAT. Des proches du prisonnier politique basque Karmelo Lauzirika Oribe, incarcéré à la prison de Castelló I, à 550 km de son domicile familial, ont eu un accident vendredi dernier 9 novembre en se rendant à la visite.

L’accident a eu lieu vers 19h à la hauteur de Teruel. Alors qu’ils étaient en train de doubler un camion, la voiture dans laquelle voyageaient un ami du prisonnier politique basque et sa compagne a heurté un objet qu’ils n’ont pas pu identifier, morceau de bois ou de métal, qui leur a fait perdre le contrôle du véhicule. Le choc a provoqué des dégâts sur l’un des phares, sur les feux antibrouillard et sur la grille de ventilation. Malgré les difficultés, ils ont décidé de continuer leur voyage de peur de ne pas arriver à temps à la visite. C’est le deuxième accident subi par l'entourage de Karmelo Laurizia sur les routes de la dispersion.

C’est aussi le cinquième accident de l’année pour les familles et amis de prisonniers politiques basques. Il porte à 15 le nombre de personnes affectées par ces accidents pour 2018. C’est également le 100ème accident en 10 ans.

Etxerat souhaite souligner qu’il s’agit du deuxième accident depuis l’arrivée au gouvernement espagnol de Pedro Sanchez, ce qui met en évidence le fait que les conséquences de la politique pénitentiaire sont les mêmes que sous les gouvernements précédents : le risque imposé aux parents et amis de prisonniers politiques basques. Tandis que le gouvernement de Pedro Sanchez fait l’équilibriste pour tenter de satisfaire à la fois les secteurs favorables au maintien de l’éloignement et la société basque qui exige majoritairement sa désactivation, plus de 4.000 citoyens basques continuent de jouer leur vie chaque fin de semaine en échange de leur droit aux visites.

Etxerat