Etxerat va à Bruxelles. Nous allons devant l'Europe dénoncer la violation systématique de droits dont nous faisons l'objet ; nous allons rendre compte de notre situation pour la faire changer une fois pour toutes. Comme nous l'avons fait avec le Président Iñigo Urkullu, nous allons raconter comment, tristement, dans une Europe si avancée et civilisée, les droits fondamentaux sont violés de façon systématique et planifiée ; nous allons expliquer que ces violations sont mises en place à des fins politiques. Nous allons, en définitive, réclamer, défendre, et chercher de nouveaux soutiens en faveur du respect des droits fondamentaux. En Euskal Herria, nous vivons depuis beaucoup trop longtemps sous des lois d'exception rédigées pour violer les droits humains à des fins politiques. Pour cela, nous soulignerons que l'application de la Charte Européenne des Droits de l'Homme est plus nécessaire que jamais parce que les États continuent de violer les droits les plus essentiels ; et c'est précisément pour cela que la Charte a été rédigée : pour protéger les individus contre les abus des États.

À Bruxelles, les 3 et 4 mars (demain et après-demain), nous nous réunirons avec différents partis et acteurs politiques et sociaux. Nous allons rendre compte de notre réalité pour unir des volontés contre ces violations, contre l'exception érigée en norme. Ainsi, nous nous réunirons avec des députés du Parlement Européen et du Parlement Flamand. En plus de ce calendrier officiel, la délégation d'Etxerat participera également à une conférence au côté d'une victime du conflit colombien de la Maison des Amériques de Bruxelles. Nous ne pouvons dévoiler plus notre agenda pour éviter les pressions de l'État espagnol, ce qui n'étonnera pas grand monde.

Nous allons expliquer que la dispersion viole nos droits et nous châtie pour le simple fait d'être des familles depuis 26 ans. Qu'elle a déjà tué 16 personnes. Nous allons expliquer que nous sommes des victimes de la politique de dispersion.