ETXERAT. Etxerat fait une lecture positive du rapport annuel présenté par la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté de l’État français Adeline Hazan. Dans ce document présenté ce matin, parmi de nombreux autres points, elle aborde la question de l’éloignement des prisonnier-e-s basques et conclut que le droit aux relations familiales de ces personnes est violé.

L’association Etxerat défend les droits des prisonnier-e-s et réfugié-e-s politiques basques et ceux de leurs familles et ami-e-s, car ils sont gravement violés par les mesures spéciales qui leur sontsystématiquement appliquées.

Les responsables de la politique pénitentiaire des États français et espagnol avancent régulièrement des prétextes douteux pour soutenir que le droit des prisonnier-e-s à maintenir une relation avec leurs proches n’est pas violé, notamment en utilisant les listes des visites que nous, leurs familles et amis, leur rendons régulièrement.

Les efforts que nous, familles et amis de ces prisonnier-e-s, devons fournir pour maintenir ces liens entraînent des conséquences dramatiques pour nous, et spécialement pour les plus fragiles : enfants, personnes âgées, malades. Cela fait longtemps que nous le dénonçons, et que nous nous prouvons. Le prix du maintien des relations familiales et affectives passe par l’annulation de nos droits essentiels, y compris de notre droit à la vie (déjà 16 morts sur les routes de la dispersion). L’utilisation de cette situation est moralement, socialement et politiquement inacceptable.

Dans ce contexte, nous soulignons que quand nos demandes sont examinées en dehors de tout intérêt politique, elle met en lumière de graves violations de droits, comme le démontre ce rapport. C’est celui d’une institution importante qui nous donne raison aujourd’hui, et pas seulement à nous des familles et ami-e-s de prisonnier-e-s, mais à une majorité sociale qui refuse l’éloignement.

Nous considérons le rapport présenté par Adeline Hazan comme très important, et, dans la ligne de de ses conclusions, nous exigeons une fois de plus la fin de l’éloignement.