ETXERAT (17-06-2020). C’est dans ces termes et avec la main sur son arme qu’une agente de la Guardia Civil s’est adressée hier à la prisonnière politique basque Beatriz Etxeberria Caballero et à sa fille de deux ans, comme l’a raconté leur famille à Etxerat.

Toutes les deux se trouvent à la prison d’Aranjuez, à 500 km de chez elles et elles avaient été transférées hier mardi 16 juin à l’Hôpital pour enfants Niño Jesús où la petite devait réaliser deux consultations médicales. Selon le témoignage de la famille, alors qu’elles avaient fait la première consultation et étaient en train d’attendre pour la deuxième, l’une des membres de l’escorte policière, agente de la Guardia Civil, s’est adressée à Beatriz Etxeberria en mettant la main sur son arme en ces termes : « j’ai envie de tirer sur toi et ta fille ». La prisonnière politique basque a alors décidé de suspendre la consultation qu’elle était en train d’attendre et toute autre consultation postérieure et l’a fait savoir au médecin qui devait les recevoir. Une décision prise face à l’impossibilité de garantir la sécurité de l’enfant et pour la soustraire à de telles menaces et attitudes.

Etxerat considère que, si ces gestes et menaces sont extrêmement graves, ils le sont encore plus quand ils s’adressent à une mineure, une enfant d’à peine deux ans. Nous considérons qu’il est intolérable que ces personnes soient placées sous la surveillance d’agents qui, plutôt que garantir leur sécurité, ce qui est leur mission, les mettent en danger.

Nous avons souvent dénoncé la situation de vulnérabilité des enfants, fils et filles ou ayant d'autres liens familiaux avec des prisonnier.e.s politiques basques face aux agressions et aux pressions de toutes sortes et nous répétons aujourd’hui que le mépris absolu qui est opposé aux droits de l’enfance est absolument scandaleux.