À Etxerat, nous sommes conscients des violations de droits qui sont perpétrées à travers le monde. En cette Journée Internationale des Droits de l'Homme, nous voulons montrer notre solidarité à tous ceux qui en font l'objet. De la Palestine à la Syrie ; de l'Irak au Sahara.

Les droits sont violés dans le monde entier, et aussi ici dans cette Europe soi-disant si avancée. Et ces violations, loin de régresser, touchent toujours plus de personnes, qui assistent dans l'impuissance totale la tentative de certains de transformer les droits essentiels en privilèges.

- En cette Journée des droits de l'Homme, nous voulons rappeler l'origine de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ; et de la Femme. La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a été rédigée pour défendre l'être humain contre les abus des États. C'est le sens de cette Déclaration, que nous appelons une fois de plus à respecter.

- En Euskal Herria, nous subissons depuis très longtemps une législation qui piétine consciemment les droits fondamentaux. Cela donne d'autant plus d'importance à cette Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Parce que les États espagnol et français violent systématiquement et consciemment nos droits humains.

- La politique d'exception qui est appliquée à nos parents et amis emprisonnés et à l'ensemble des familles en est le meilleur exemple. Que ce soit par le biais de la loi ou de pièges juridiques, les responsables de ces violations de droits sont les États, ceux-là même qui sont chargés de les faire respecter.

- La situation est extrêmement grave et des pas fermes et effectifs sont indispensables pour en finir avec ces violations systématiques. Pour cela, nous appelons expressément les institutions à se montrer à la hauteur des enjeux ; à s'engager à respecter et à faire respecter les droits fondamentaux.

FAITS:
- La politique de dispersion a provoqué un accident tous les 36 jours en 2014.

- En ce qui concerne les prisonniers gravement malades, des événements comme ceux vécus par Ibon Iparragirre mettent en évidence le fait que ni Ibon, ni aucun prisonnier malade ne devrait rester une minute de plus en prison. Leur droit à la santé est consciemment violé.

- 42 % des prisonniers politiques basques sont dispersés à plus de 800 km

- L'État espagnol est expert en pièges pour violer les droits fondamentaux, expert en machinerie judiciaire pour détourner les lois.

- Le droit à la famille, le droit à la santé, le droit à l'intimité, aux études, à parler sa langue... même les droits des enfants sont violés.

NOUS EXIGEONS :
- En cette Journée Internationale des Droits de l'Homme, que les institutions prennent leurs responsabilités. Nous exigeons des paroles mais aussi des engagements concrets de la part des institutions, partis, acteurs politiques et sociaux.

- Nous exigeons des paroles et des actes car une large partie de la société basque est touchée par ces violations. Pour agir avec dignité... des paroles et des actes.

- Un engagement actif de chacun pour mettre fin à toutes les violations de droits.