ETXERAT (10-2-2022). Le prisonnier politique de Galdakao Jon Crespo Ortega devra retourner au deuxième grade dans la prison de Basauri, en vertu de la décision de l'Audience nationale espagnole (AN), qui fait droit au recours du procureur, et laisse sans effet son passage au troisième grade.

Ortega est en prison depuis 2002 et a été pendant cette période dans les prisons de Valdemoro, Topas, Murcia et El Dueso, jusqu'à sa destination finale dans la prison de Basauri, une prison qui a proposé sa classification en troisième grade en octobre 2021, c'est-à-dire avant que le gouvernement basque ne reçoive le transfert [de la gestion] de la prison. Pendant tout ce temps, le prisonnier de Galdakao a été hors de prison, a rempli toutes les exigences qui ont été demandées sans avoir fait, en aucun cas, d'abus de sa classification en troisième grade.

Il s'agit d'un cas similaire à celui subi par Unai Fano, un prisonnier de Larrabetzu qui est rentré le 28 septembre 2021 en deuxième grade dans la prison de Basauri, huit mois après que la Commission de traitement de cette prison ait proposé son passage en troisième grade, ce qui a été confirmé par le Secrétariat général des institutions pénitentiaires (SGIP).

Une fois de plus, nous voulons dénoncer le fait que l'AN espagnole est de nouveau un obstacle pour les prisonniers afin qu'ils puissent exercer leurs droits et suivre leur chemin dans la légalité pénitentiaire. L'ordonnance est d'autant plus exceptionnelle, si c'est possible, qu'elle viole le droit à la resocialisation d'une personne qui a passé quatre mois hors de prison en toute normalité, en respectant toutes les conditions qui lui sont imposées.

De plus, derrière ce type de décision, il n'y a pas seulement le prisonnier, mais aussi une famille et un environnement, d'autant plus que si le droit commun leur était appliqué, bon nombre de prisonnier.e.e basques devraient déjà être chez eux. Nous pensons que nos proches emprisonné.e.s ont le droit de continuer à progresser dans la résolution des conséquences du conflit et, comme dans le cas de Jon Crespo, ils et elles ont le droit de se réintégrer dans la société basque.