ETXERAT. L’Assemblée Plénière de la Mairie d’Oñati s’est prononcée pour la désactivation immédiate de la politique d’éloignement, « car elle porte préjudice et condamne les familles à une souffrance ajoutée ». La déclaration institutionnelle adoptée aujourd’hui, au motif de l’accident subi le 27 janvier dernier au retour de la prison de Topas, située à 403 km de chez elle, par Susana Uribetxeberria, habitante d’Oñati et compagne du prisonnier politique d’Oñati Xabier Ugarte.

La déclaration institutionnelle proposée par Etxerat soutient que « la politique de dispersion est toujours active et peut continuer d’ajouter des victimes avec la même impunité que jusqu’à maintenant ». Après avoir exprimé son inquiétude quant à l’accident subi par Susana Uribetxeberria, elle fait une mention spéciale de Natividad Junco, victime de la politique de dispersion, tuée le 26 décembre 2007 sur la route de la prison de Teruel.

Le texte approuvé par l’Assemblée Plénière du Conseil Municipal d’Oñati ajoute que si cette politique d’éloignement et de dispersion « n’a jamais eu aucun sens, car elle n’a jamais favorisé l’enracinement social des personnes affectées mais a seulement sanctionné les familles et amis, elle en a encore moins en cette nouvelle époque ouverte avec le cessez-le-feu définitif d’ETA et son désarmement. Nous avons maintenant l’opportunité de changer cette situation, il est temps de prendre en compte toutes les souffrances, de respecter les droits humains de toutes les personnes et de construire un avenir meilleur, il est temps d’en finir avec la dispersion. Il est temps d’en finir avec la souffrance des familles ».

L’Assemblée Plénière « exige le respect des tous les droits de toutes les personnes », et souligne que cet accord « sera transmis aussi bien au Gouvernement espagnol qu’au français, ainsi qu’aux responsables des Institutions Pénitentiaires ».

La Mairie d’Oñati lance également un appel aux habitants à se rendre à la mobilisation qui aura lieu le vendredi 2 février à 19h30 pour dénoncer cet événement.