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ETXERAT (28-1-2022). Nous nous mobilisons aujourd'hui à Gasteiz, devant l'Hôpital de de Santiago, pour attirer l'attention sur la situation difficile de la population carcérale. Dans cette mobilisation appelée par Sare et Etxerat, qui a le soutien de Salhaketa Araba, nous voulons attirer l'attention sur les prisons, pour reclamer aujourd'hui qu'il est temps de donner la priorité à l'amélioration des conditions de santé des personnes emprisonnées, non seulement en ce qui concerne le COVID19, mais dans tous les domaines de la santé. Cette société ne peut renoncer à garantir le droit à la santé de la population carcérale.

Nous le faisons, en outre, consciemment, à un moment de protestation, d'alarme, transformée en mobilisation sociale et politique, pour la défense des soins primaires dans le service public de santé, car nous partageons l'idée que, si rien n'est fait, la situation critique actuelle ne se limitera pas aux effets de la pandémie.

Mais aussi, comme nous l'avons dénoncé, et comme l'ont fait d'autres groupes dans le domaine pénitentiaire dans tout l'État, il est temps de mettre fin à la violation du droit à la communication (à recevoir des visites). Il est temps de récupérer ce droit, de maintenir le lien familial, en agissant de manière humanisée.

C'est d'ailleurs ce qu'ont exprimé, cette dernière semaine, des proches de prisonnier.e.s basques par des lettres envoyées aux directeurs de prison. Cela fait maintenant deux ans que se succèdent les quarantaines et les pertes de visites, auxquelles s'ajoutent dans de nombreux cas les déplacements vers des prisons places hors de la Communauté autonome basque et de Nafarroa, auxquels il faut ajouter la fatigue accumulée en raison des longues années passées à se rendre dans les prisons les plus éloignées.

Un temps suffisant s'est écoulé pour tirer les leçons de l'expérience et pouvoir adopter des mesures différentes, au-delà des plus restrictives. Étant donné que des mesures concrètes sont déjà prises dans d'autres secteurs de la société pour faire face à la nouvelle variante de la pandémie avec une plus grande flexibilité, des mesures responsables et courageuses doivent également être prises dans les prisons, sans ajouter de nouveaux obstacles à une situation déjà très difficile.

Nous proposons des mesures telles que la récupération des visites aujourd'hui perdues à cause du COVID19 ; la mise en place d'un dépistage massif d'antigènes sur de courtes périodes ; l'adaptation d'un espace suffisant pour la quarantaine en cas de cas positifs et dans ces cas, permettre aux détenus de continuer au moins à communiquer par téléphone et éviter l'incertitude de ne pas pouvoir communiquer avec nos proches emprisonnés. Et, bien sûr, en plus de cela, il faut proposer avec audace des alternatives à la prison dans une perspective de liberté : prisonniers malades dans la rue, troisième degré, surveillance électronique.