ETXERAT (10-11-2019). Hier matin 9 novembre, Etxerat a participé à une rencontre organisée par le Forum Social Permanent, au côté d’autres acteurs sociaux et syndicaux, et lors de laquelle des exilé.e.s et déporté.e.s politique basques qui sont revenu.e.s vivre en Euskal Herria ont pu faire part de leurs témoignages et apporter leurs contributions.

L’objectif de cette rencontre était précisément d'entendre leur propre parole sur leur réalité et les difficultés de réintégration qu’ils et elles rencontrent pour leur retour au Pays Basque. Aujourd’hui, il y a encore 9 déportés politiques basques à Cuba, au Venezuela et au Cap-Vert et, selon les données qui ont été portées à notre connaissance, plus de 30 exilé.e.s.

Les personnes qui sont revenues vivre en Euskal Herria sont âgées, la plupart avec des problèmes de santé, graves dans certains cas, et dans une grande mesure dus aux difficiles conditions de vie qu’elles ont endurées durant toutes ces années loin de chez elles. À leur retour, elles rencontrent d’importants problèmes dans leur vie professionnelle et personnelle. Dans les pays où elles ont vécu, ces personnes ont le plus souvent travaillé dans des conditions irrégulières et ont donc une retraite précaire.

En vue du retour au Pays Basque de ces personnes, le Forum Social a présenté les propositions suivantes :

-Que les institutions concernées facilitent le retour des personnes en fuite contre lesquelles aucune procédure judiciaire n’est en cours ou dont la procédure est prescrite.

-Le retour des personnes uniquement visées par des accusations obtenues sous la torture.

-Dans le cadre d’une justice transitionnelle, articuler une solution juridique pour toutes les personnes qui sont sous le coup d’une mesure de déportation.

-Fin du refus par l’Audience Nationale espagnole de donner des informations aux avocat.e.s des personnes en fuite sur leur situation juridique.

-Recommander que les personnes ex-prisonnières, en fuite et déportées participent activement au développement du processus de paix et de normalisation.

-Pour les autres cas, déterminer des mesures de justice transitionnelle pour ceux et celles qui décident de revenir, dans le cadre d’un processus de paix et de réconciliation.

Nous les voulons vivant.e.s et à la maison!