ETXERAT. Etxerat s’est rendue le 1er août dernier au désormais traditionnel rassemblement contre la dispersion qu’elle organise à Loiola, et lors duquel elle remet un dossier d’information sur les différentes conséquences de cette politique d’exception au Président de la CAB. Cette fois cependant, l’entourage protocolaire de la Présidence nous a fait savoir qu’Iñigo Urkullu ne recevrait pas en personne notre dossier, comme il l’avait fait les autres années. Un secrétaire a pris le dossier « les Enfants et la Dispersion » pour le remettre à Urkullu. En revanche, le maire d’Azpeitia Eneko Etxeberria s’est joint au rassemblement d’Etxerat et a demandé le dossier. À la fin du rassemblement, Naike Diez, membre d’Etxerat, a fait des déclarations dénonçant l’attitude du Président :

« Nous sommes venus, comme nous le faisons depuis des années, remettre un dossier sur les conséquences de la dispersion au Président. Le fait que nous soyons encore ici cette année montre malheureusement le peu de chemin parcouru vers l’élimination de la souffrance liée à la dispersion, et donc vers la paix.

Etxerat continue et continuera de travailler pour faire connaître les conséquences d’une politique pénitentiaire d’exception qui est toujours en vigueur depuis 27 ans, et pour demander à ce Président de montrer la détermination nécessaire pour mettre fin à la souffrance que la dispersion inflige à des milliers de familles. C’était justement cette information que nous lui apportions : un dossier sur les effets de la dispersion sur les enfants et adolescents. Un dossier qui dénonce le manque absolu de protection pour ces mineurs de la part des Institutions. Un dossier sur le côté le plus obscur de la politique pénitentiaire.

Nous avons déjà interpellé certaines institutions sur ce sujet en particulier, et nous voulions faire savoir au Président que, parmi les partis qui ont refusé de prendre en compte la situation des enfants et adolescents affectés et demandé des contreparties en échange de leurs droits essentiels, figure le PNV de Bizkaia. Nous aurions aimé connaître l’opinion du Président sur la position de son parti. Il ne nous en pas donné l’occasion, nous faisant savoir au dernier moment qu’il ne nous recevrait pas. C’est la première fois que ça se produit. Nous considérons que cette attitude est très grave, car elle revient à tourner le dos aux familles et amis de prisonniers et au travail mené par Etxerat dans le domaine de la défense des droits humains.

Nous présenterons prochainement ce dossier à la société basque, aux agents politiques et sociaux, aux Institutions... nous croyons que chacun doit être informé de la gravité de la situation et que la société basque a le droit de savoir quelle est la position adoptée par toutes ces forces politiques et institutionnelle sur un sujet aussi urgent. »