Le Tribunal Suprême espagnol refuse d'appliquer la loi européenne sur la confusion des peines : il maintiendra en prison 56 hommes et femmes ayant déjà effectué une partie de leur peine dans les prisons françaises

- Cette mesure nous affecte directement. 56 personnes sont frappées. Mais derrière ces 56 hommes et femmes, il y a des familles entières. L'État espagnol a clairement montré son choix de maintenir ces personnes en prison. Malgré la loi, malgré la législation européenne, malgré tout ; donc en continuant d'utiliser la politique pénitentiaire comme moyen de vengeance contre notre peuple.

- La décision publiée aujourd'hui donne tout son sens à l'opération d'hier. Ils ont pris une décision qui va à l'encontre de la législation européenne mais les avocats qui pourraient la commenter juridiquement sont occupés ailleurs, puisqu'ils ont été arrêtés... Nous nous trouvons avec une décision violant la loi européenne et aucun avocat pour interpréter cette sentence. Comment bien la comprendre, comment la définir, comment recourrir contre elle sans avocat? Où sont nos droits civils?

- L'histoire se répète. Jusqu'à l'examen de l'appel, les prisonniers resteront derrière les barreaux, accomplissant une peine qu'ils ont déjà purgée, otages d'intérêts politiciens immédiats. Exactement comme avec la doctrine 197/2006.

- Jusqu'à maintenant, l'État espagnol violait systématiquement les droits fondamentaux et ses propres lois selon les intérêts du moment. Aujourd'hui, il continue de violer les droits, mais, en plus de cela, il méprise sciemment la législation européenne, parce que celle-ci lui déplaît. Mépris, violation, piège. Nous sommes face à un nouveau scandale juridique.

- Où est le président Urkullu? En ce jour de grande douleur, devant cette nouvelle grave violation de nos droits fondamentaux, nous n'avons reçu de soutien ni du président basque, ni d'aucun des représentants de son gouvernement. Les avocats ont été enlevés, une décision injuste et illégale a été prise, et ils ne se sont pas montrés.

- Nous appelons la société basque à participer aux mobilisations des prochains jours, parmi lesquelles la manifestation qui aura lieu samedi prochain à Donostia à l'appel de différents acteurs politiques et sociaux. Il est temps pour chacun de prendre ses responsabilités, et de dire que ÇA SUFFIT! Il est temps de faire le choix de la résolution de ce conflit politique, qui passera par le respect des droits de chacun.