Etxerat

 

Etxerat a réalisé de longues chaînes humaines le samedi 10 décembre, Journée Internationale des Droits de l'Homme, à Bayonne, Gasteiz (Vitoria) et Iruña (Pampelune). Ci-dessous la d éclaration faite à Bayonne (photos : Iruña et Gasteiz)

Nous sommes réunis aujourd’hui à Bayonne, Gasteiz et Iruña parce que les mesures spéciales qui sont appliquées aux prisonniers politiques basques, aussi bien en Espagne qu’en France, violent leurs droits essentiels et les nôtres :

le droit aux relations familiales et affectives,
le droit à la santé, à la défense, à la sécurité, etc.

Parmi toutes ces mesures, l’éloignement et la dispersion nous affectent particulièrement :
de terribles dégâts économiques, physiques et psychiques
des situations de tension et de harcèlement pendant les voyages,
des situations critiques pour les plus âgés et les plus jeunes d’entre nous,
et le risque permanent d’accident. Déjà 8 cette année. Depuis sa mise en place, la dispersion a déjà tué 16 personnes.

Nous, familles et amis, sommes l’objectif direct de cette politique. Ce plan a été pensé pour faire de nous des instruments de chantage. Et pas seulement en Espagne. L’État français aussi détient 78 prisonniers politiques basques dispersés dans 22 prisons, toujours aussi loin, dans des conditions toujours aussi difficiles. Les conditionnelles sont systématiquement refusées, avec des arguments politiques non prévus par la loi. Le prisonnier basque gravement malade Ibon Fernandez est, jusqu’à maintenant, maintenu à la prison de Lannemezan. Et quand nous leur parlons de nos droits, ils nous parlent armes et repentir.

Aujourd’hui, c’est la Journée Internationale des Droits de l’Homme. Les institutions vont la célébrer à Paris et à Madrid. Nous n’acceptons pas cette hypocrisie. Dans le cadre du processus de paix au Pays Basque, les États doivent faire des pas, à commencer par la désactivation de ces mesures d’exception. Et nous continuerons à lutter dans ce sens, jusqu’au respect des droits de tous, et jusqu’au retour du dernier prisonnier et exilé.

C’est dans ce cadre que nous joignons notre appel à toutes les mobilisations qui auront lieu dans les semaines qui viennent, parmi lesquelles le rassemblement organisé par Bagoaz le 14 décembre à 18h30 devant la mairie de Bayonne en soutien à Jon Kepa Parot (décision pour sa 5ème demande de libération conditionnelle le 14 décembre) et Ibon Fernandez (décision pour la demande de suspension de peine de ce prisonnier gravement malade le 15 décembre).

 

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