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ETXERAT (31-12-2021). Qu'Antton soit le dernier ! C'est le message clair qu'Etxerat et Sare envoient avec la famille d'Antton Troitiño à l'occasion du décès du prisonnier donostiarra. Parce que nous ne pouvons que réaffirmer que la prison est le dernier endroit où quelqu'un peut se rétablir, être correctement traité et guérir d'une maladie grave, et dans le cas des prisonnier.e.s basques, les longues peines et les conditions difficiles qu'ils et elles ont subies s'ajoutent à cela.

Car rien qu'au cours des deux dernières années, Asier Aginako, Oier Gómez, José Angel Ochoa de Eribe et maintenant Antton Troitiño sont morts de maladies graves contractées en prison. La politique pénitentiaire d'exception viole plusieurs droits, en plus de la cruauté susmentionnée envers les personnes gravement malades.

La politique pénitentiaire d'exception fait que 90 prisonnier.e.s basques (et 21 autres dans l'Etat français) se trouvent toujours dans des prisons éloignées d’Euskal Herria, et qu'elle empêche systématiquement les prisonnier.e.s basques de progresser dans la clasification par grades, et dans certains cas, cette politique les fait même revenir en arrière. En bref, le blocage du parcours juridico-pénitentiaire des prisonnier.e.s basques pour empêcher, comme cela devrait être le cas si le droit commun était appliqué, la liberté d’une bonne partie d'entre eux.

En outre, la gestion de la pandémie de COVID par les prisons affecte gravement les relations entre les prisonnier.e.s et leurs familles. Une fois encore, d'autres restrictions rendent désormais difficiles les visites dans les « locutorios » et les « vis a vis » sont suspendus.

C'est pourquoi nous terminons l'année et commençons 2022 en nous mobilisant avec la société basque sous le slogan « Etxerako Bidean ». Pour la paix et le vie ensemble, nous voulons les prisonnier.e.s sur le chemin pour rentrer à la maison. C'est le sens des différentes mobilisations d'aujourd'hui, dernier vendredi de l'année, dans différentes parties d’Euskal Herria : la nécessité impérieuse de désactiver une fois pour toutes les mesures exceptionelles.

Et le 8 janvier prochain, nous avons un nouveau rendez-vous dans les rues, dans les capitales et les villes d'Euskal Herria. Etxerako bidean! Etxean eta bizirik nahi ditugulako!