ETXERAT (26-07-2019). Etxerat appelle à se rassembler sur les plages du Pays Basque le 4 août prochain pour revendiquer la fin du caractère exceptionnel de la politique pénitentiaire. Nous voulons et nous avons besoin des prisonnier.e.s et des exilé.e.s politique basques vivant.e.s et à la maison.
La quasi-totalité de la société basque demande une transition vers la résolution et la paix, et à continuer à faire des pas vers le vivre-ensemble. Le fait de maintenir des centaines de familles, des milliers de personnes, dans l’obligation de subir les conséquences de la dispersion, souffrance et douleur, était inacceptable, il est maintenant intolérable.
En 2019, les proches de prisonnier.e.s politiques basques ont déjà subi 6 accidents, ayant affecté 13 personnes dont un enfant de 23 mois. Depuis la mise en vigueur de la dispersion et de l’éloignement il y a 30 ans, ce bilan tragique est de 344 accidents sur les routes des prisons ; 16 victimes mortelles ; et 937 personnes (parmi lesquelles des enfants), proches de 395 prisonnier.e.s politiques basques, ont été affectées ou blessées, parfois très gravement.
Nous les voulons au Pays Basque, à Zaballa (État espagnol) ou dans les prisons les plus proches (État français) et dehors, en liberté, parce que nous les voulons et avons besoin d’eux et d’elles vivant.e.s. Cet été, Jose Angel Ochoa de Eribe a été libéré pour être traité dans les conditions que sa grave maladie requiert. 20 autres de nos proches emprisonnés dans des prisons espagnoles et françaises sont atteints de maladies graves et incurables et doivent pouvoir rentrer chez eux immédiatement pour pouvoir être soignés dignement. Des prisonnier.e.s qui auraient pu sortir depuis longtemps sont maintenu.e.s derrière les barreaux sur la base de mesures aussi arbitraires que politiques, notamment le refus d’accéder à la libération conditionnelle. Ils doivent également être libérés immédiatement.
Le 16 septembre prochain, commencera à Madrid le procès 11/13 de 47 personnes, parmi lesquelles des membres d’Etxerat, qui vont être jugées pour leur travail de porte-parole de notre association dans des réunions, des rencontres, des interviews et des déclarations publiques au côté d’acteurs politiques, sociaux, syndicaux et sociaux, d’institutions (parmi lesquelles le gouvernement basque), d’organismes de défense des droits humains et de médias, au Pays Basque et en dehors. Un travail qui a été rendu public à tout moment.
Nous voulons montrer notre solidarité et notre soutien inconditionnel aux 47 personnes mises en examen et à leurs familles qui, dans ce nouveau scénario, vivent actuellement l’angoisse de ceux du passé, et spécialement à nos deux compagnes de route Izaskun Abaigar et Nagore López de Luzuriaga.
Nous réitérons notre engagement à continuer à travailler et à défendre notre droit à le faire, dans le but d’avancer dans le chemin de la paix et du vivre-ensemble, de la résolution et d’un avenir meilleur : pour que tout cela ne se reproduise jamais.
Nous voulons également annoncer que le jeudi 1er août prochain, nous nous rassemblerons comme chaque année devant la Basilique de Loiola, à partir de 10h30, dans le même objectif d’exiger publiquement la fin de la politique de dispersion et pour remettre un document à ce sujet au Président de la Communauté Autonome Basque.
Nous appelons la société basque à participer aux rassemblements qui auront lieu le 4 août sur les plages suivantes :
-Bizkaia: La Arena, Laida, Laga, Lekeitio et Ondarroa 12h; Bakio 12h30; Laidatxu (Mundaka) et Ea 13h. Le 10 août, Plentzia 12h.
-Gipuzkoa: Deba, Zarautz, Orio et Donostia, 12h; Mutriku 12h30.
-Lapurdi: Hendaia 12h.