ETXERAT (15-05-2019). Etxerat dénonce le traitement indigne et arbitraire subi le week-end dernier par les familles des prisonniers politiques basques Juan Ramon Karasatorre et Harriet Iragi, au moment où elles allaient rendre visite à leurs proches à la prison d’Albocasser (Castellón II, à 550 kilomètres d’Euskal Herria), ainsi que la sanction démesurée de suspension des visites pendant six mois infligée aux compagnes de ces deux prisonniers en conséquence de l’incident.

Après que la compagne de Juan Ramon Karasatorre soit passée au détecteur de métaux sans que celui-ci ne sonne, la surveillante lui a dit en criant et de façon irrespectueuse qu’elle allait la palper, ce que la femme de Karasatorre a refusé, indiquant qu’elle accepterait d’autres formes de fouilles.

La compagne du prisonnier a été emmenée à l’extérieur et informée qu’elle était privée de sa visite en vis-à-vis. Face à cette situation, la tante de Karasatorre et les proches d’Harriet Iragi ont fait savoir à la prison que si la compagne de Karasatorre n’entrait pas à la visite, aucun d’entre eux ne le ferait.

À ce moment de tension et d’énervement maximum, les chefs de service de la prison sont venus et ont permis l’entrée des familles, leur donnant en plus raison au motif que la fouille n’était pas pertinente. Les familles des deux prisonniers ont donc pu entrer à la visite. Cependant, la compagne de Karasatorre et celle d’Iragi ont reçu avant-hier mardi une notification de privation de visites pendant les six prochains mois.

Nous ajoutons que, dans ce même contexte d’arbitraire et d’absence d’empathie de la part des surveillants de la prison, ces derniers ont également refusé il y a peu l’entrée de la visite à un enfant de trois ans, fils d’un cousin, qui avait fait le voyage jusqu’à la prison avec la compagne et la fille d’Harriet Iragi, et ce bien qu’elles aient présenté tous les papiers et permis requis pour effectuer une visite.

Nous dénonçons avec force le traitement inadmissible infligé à ces familles, ainsi que la sanction cruelle et disproportionnée imposée aux compagnes de ces deux prisonniers. Comme des dizaines d’autres parents et amis chaque semaine, ces personnes ont dû réaliser un voyage de plus de 1.000 km pour pouvoir voir leurs êtres chers, mesure déjà totalement injuste et contraire au droit, à laquelle il faut maintenant ajouter cette sanction incompréhensible, dont nous demandons la révocation.