Etxerat, la famille d’Ibon Iparragirre, son médecin et son avocat, Sare et la plateforme Iparra Galdu Baik ont donné hier 18 octobre une conférence de presse commune pour alerter l’opinion sur la situation critique de ce prisonnier gravement malade. Nous avons demandé sa libération immédiate.

ETXERAT. Nous ne pouvons pas permettre que la haine et la vengeance se substituent à la légalité et à la démocratie ; le cas d’Ibon Iparragirre est pourtant un clair exemple de cette réalité. Malgré son état de santé critique, Ibon est maintenu en prison, son éloignement représentant de plus une peine ajoutée pour sa famille et ses amis. Les autorités espagnoles continuent d’appliquer à ce prisonnier une politique pénitentiaire basé sur la vengeance.

La demande que nous faisons est basée sur l’application des droits essentiels de chaque personne, y compris des personnes prisonnières, et il est extrêmement préoccupant, d’un point de vue démocratique, qu’il y ait encore des espaces pour l’ambiguïté et le refus de ces droits.

Ibon Iparragirre est prisonnier pour appartenance à une organisation qui est aujourd’hui désarmée, ce qui implique qu’il n’y a aucun risque de récidive. Le code pénal, de même que le règlement pénitentiaire espagnol, prévoient dans différents articles la situation particulière dans laquelle se trouve aujourd’hui Ibon et de nombreux autres prisonniers atteints de maladies graves et incurables.

Sur la base de cette législation et des rapports médicaux d’Ibon Iparragirre, le troisième degré (régime de libération conditionnelle en Espagne) devrait lui être appliqué pour des raisons humanitaires et de respect envers sa dignité et son intégrité. Pour des raisons de justice également, car cela est prévu dans l’article 100.4 du Règlement Pénitentiaire. La loi espagnole dit clairement : Ibon a le droit de recevoir un traitement dans des conditions dignes et ce traitement doit être mené hors de la prison.

Etxerat

Par conséquent, nous répétons que le cas d’Ibon Iparragirre réunit toutes les conditions exigées pour une remise en liberté immédiate, mais qu’il est maintenu en prison où il se trouve en danger de mort.