ETXERAT (31-12-2022). 3.000 personnes se sont mobilisées hier dans les villes du Pays basque à l'occasion du dernier vendredi de l'année. Nous avons reçu des informations sur des rassemblements dans 47 villes au total, mais il y a également eu des manifestations dans d'autres endroits pour lesquels nous n'avons pas reçu d'informations.

Il convient de mentionner, entre autres, les 200 personnes mobilisées à Iruñea ; 60 à Donibane Lohitzune ; 350 à Gasteiz ; Hernani 160, Zarautz 110 ou 140 à Aulesti.

Dernier vendredi 2022

Nous commençons l'année 2023 sur le point de mettre fin à l'une des violations des droits les plus flagrantes subies depuis des décennies par les prisonnier.e.s basques et leurs familles : éloignement et la dispersion des prisonnier.e.s. Nous sommes sur le point d'y parvenir et nous tenons à féliciter la société basque, sans l'engagement de laquelle cette réalisation n'aurait pas été possible.

L'année dernière à la même époque, il y avait 90 prisonnier.e.s basques (21 autres dans l'État français) emprisonné.e.s dans des prisons éloignées d'Euskal Herria. Douze mois plus tard, 14 prisonnier.e.s doivent encore être rapproché.e.s depuis l'Espagne et 12 sont toujours dans les prisons françaises.

Il ne fait aucun doute que notre situation s'est améliorée. La situation des prisonnier.e.s et de leurs familles s'est améliorée et, petit à petit, nous continuons à avancer vers le vivre ensemble et le rétablissement des droits violés. Nous avons fait des progrès, ce qui nous amène à considérer que nous devons continuer à insister pour aller jusqu'au bout du processus de retour à la maison.

Ce ne sera pas facile. Les prisonnier.e.s qui n'ont pas encore été rapproché.e.s doivent l'être. Nous avons encore 5 déportés et 24 personnes en exil dont les droits ont été violés.
Des obstacles sont également maintenus par des groupes de pression désireux d'entretenir la confrontation et la souffrance au nom de la vengeance, comme en témoigne le blocage par l'Audience nationale du chemin du retour des prisonnier.e.s et des exilés. L'opposition à l'octroi de permis et les régressions systématiques dans la classification des prisonnier.e.s qui tentent de reconstruire leur vie et d'avancer dans leur resocialisation font partie de leur modus operandi, tout comme le reste du caractère exceptionnel du refus de comptabiliser les peines purgées en France ou l'application de la loi 7/2003 de l'ère Aznar.

Pour toutes ces raisons, nous terminons l'année et commençons 2023 avec l'objectif clair de les ramener tous à la maison.. Et nous abordons la nouvelle année en nous mobilisant avec la société basque, dont la majorité souhaite avancer sur la voie des solutions et du vivre ensemble. C'est pourquoi des dizaines d'initiatives ces jours et aujourd'hui des manifestations auront lieu dans les prisons de Martutene et de Basauri.

Et le 7 janvier, à 17 heures, nous remplirons la rue Autonomía et sous le slogan "Etxera bidea gertu", nous manifesterons pour la résolution, pour la paix, le vivre ensemble et le retour au pays des prisonnier.e.s, des exilés et des déportés. 

Etxera bidea gertu!

Etxera!